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I.      La sexualité : un cadeau empoisonné ?

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On peut se poser mille et une questions au sujet de la sexualité. Quelques échantillons…

  • Pourquoi Dieu a-t-il mis tant de plaisir dans la sexualité humaine ?
  • Pourquoi la sexualité est-elle plus compliquée à vivre dans la réalité que dans les films ?
  • Pourquoi la sexualité humaine selon le créateur devrait-elle être liée à l’amour et à la tendresse ?
  • Pourquoi devrait-on rester vierge jusqu’au mariage ?
  • Après tout, pourquoi ne coucherait-on pas avec toute personne qui éveillerait en nous un désir sexuel ?
  • Pourquoi ne devrait-on avoir qu’un seul partenaire sexuel ?
  • Y-a-t-il des interdits à la sexualité dans le couple ?
  • Pourquoi est-ce si difficile de parler de sexe ?
  • Pourquoi le mariage monogame devrait-il être notre norme ?
  • Pourquoi y-a-t-il tant de blagues qui tournent autour d’une chose aussi naturelle et commune que le sexe ?

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Parmi tous les plaisirs humains, le plaisir sexuel est certainement celui qui a le plus d’emprise sur l’homme et surtout sur l’homme moderne. La sexualité humaine est toute particulière et tranche nettement avec la sexualité des animaux, même de ceux qui nous sont les plus proches.

Dans un de ses livres (Rumeurs d’un autre monde) Philippe Yancey écrit : « De toute évidence, les humains sont largement suréquipés quant à leur sexualité. Le mâle humain a le plus gros pénis de tous les primates, et la femelle est le seul mammifère dont les seins soient développés avant la première grossesse. Virtuellement tous les autres mammifères ont une période dans laquelle la femelle est réceptive, ou en chaleur, tandis que la femme peut être réceptive en tout temps, et pas seulement une ou deux fois par an. De plus, l’espèce humaine est l’une des rares espèces dans la femelle soit capable de connaître un orgasme, et les humains continuent d’avoir des rapports sexuels longtemps après qu’ils ne soient plus en mesure d’avoir des enfants. Pourquoi sommes-nous si gâtés sur le plan sexuel ? »

La question de Philip Yancey tranche avec l’attitude qu’a eu l’Eglise (une partie de l’Eglise pour être plus juste !) pendant des siècles vis-à-vis de la sexualité.

La considération des rapports sexuels à travers l’histoire

Sous le terme d’encratisme, on regroupe divers mouvements qui dès le 2ème siècle pratiquent un christianisme ascétique très rigoureux. Ils sont surtout implantés en Orient. Pour ces groupes, le mariage est péché parce qu’entaché d’une souillure due aux relations sexuelles. Seule la chasteté parfaite peut signifier la résurrection, dont elle permet de vivre la réalité dès ici-bas. Pour Tatien (un des chefs de file du mouvement) et ses disciples, le péché originel a eu pour conséquence la chute de l’être humain, voulue par Dieu comme purement spirituelle, dans l’animalité, dont la sexualité est le signe patent.

Même en dehors de ces groupes, parmi les raisons de dénigrer la sexualité et le mariage ont trouve la question du plaisir. Ainsi pour Grégoire de Nysse (un des trois pères cappadociens qui ont tant fait pour la doctrine de la trinité) « le mariage est le propre de ceux qui ne peuvent renoncer aux passions, au plaisir. Il écrit : « l’homme à l’esprit éteint, qui regarde en bas et dont l’âme se penche sur les plaisirs du corps se trouve éloigné de la vie de Dieu parce qu’à son avis il n’y a rien de bon, sinon de prendre du plaisir avec son corps. La contemplation intellectuelle et immatérielle du beau est incompatible avec la dépendance des vicissitudes qui naissent de la chair. Le mariage fut inventé pour consoler de la mort. Il est donc une conséquence du péché, un moindre mal. […] La virginité l’emporte sur la puissance de la mort, en promettant une fécondité spirituelle qui échappe à la mort ».

Dans l’Eglise d’Occident c’est l’œuvre de St Augustin qui influencera durablement le regard de la chrétienté occidentale sur le plaisir et le désir. Augustin lie notamment sexualité et concupiscence. Pour lui, la diversité sexuelle vient de Dieu. De même que l’union sexuelle en vue de la procréation. En revanche, ce qui ne vient pas de Dieu, mais du diable, c’est la concupiscence, qui se manifeste par la passion qui, en dehors de tout contrôle de la raison, soumet les organes génitaux à son empire. L’érection incontrôlable du membre viril quand le désir se saisi de l’homme est le signe de l’irrationalité de la concupiscence, marque évidente qu’elle est mauvaise. Il ajoutera à ses considérations sur la sexualité : « Pourquoi, en effet, cette oeuvre des époux est-elle soustraite et cachée même aux yeux des enfants, sinon parce qu’ils ne peuvent accomplir leur louable union sans une honteuse volupté » ? (J-C Guillebaud, La tyrannie du Plaisir p.133) Augustin ajoute « si les deux conjoints en sont là, il ne mérite pas le nom d’époux ; et si, dès le début, ils ont été tels, ce n’est pas pour se marier qu’ils se sont réunis, mais bien plutôt pour se livrer à la fornication : s’ils ne sont pas tels tous deux, j’ose dire : ou celle-là est d’une certaine manière la prostituée de son mari, où celui-ci est l’adultère de sa femme. » (Guillebaud p.287) Il en est même arrivé à déplorer le fait que Dieu ait créé la sexualité.

Jérôme, contemporain d’Augustin (traducteur de la bible en Latin, la Vulgate qui sera utilisée quasi exclusivement jusqu’à la renaissance), alla même encore plus loin. Harcelé par des fantasmes sexuels, il écrit : « Je me voyais souvent entouré de danseuses ». Il jeûnait à outrance dans le but de contrôler ces tentations. « Mon visage était pâle à cause du jeûne ; mais si mes membres étaient froids comme de la glace, mes pensés n’en étaient pas moins consumées par le désir, et le feu de la convoitise crépitait en moi alors même que mon corps était comme mort ». Il disait aux maris : « quiconque aime sa femme avec trop de passion est lui-même un adultère. »

« Dans les siècles qui suivirent, les autorités ecclésiastiques émirent des édits interdisant les rapports sexuels le jeudi (jour de l’arrestation du Christ), le vendredi (jour de sa mort), le samedi en l’honneur de la vierge Marie, et le dimanche en l’honneur des saints décédés. Ils y ajoutaient le mercredi à l’occasion, ainsi que des périodes de quarante jours de jeûnes précédents Pâques, Noël et Pentecôte, ainsi que les jours de fête et les jours consacrés aux apôtres, ainsi que pendant l’impureté mensuelle de la femme. La liste continua de s’allonger au point que, selon John Boswell, il ne restait environ que 44 jours par an pour les rapports sexuels maritaux » (Yancey, Rumeurs d’un autre monde).

Si un personnage biblique devait être particulièrement cité en relation avec ce thème de la sexualité, ce serait sans aucun doute Salomon. A travers lui, la bible nous parle de la beauté de la sexualité mais aussi de sa fragilité…

Patrice Alcindor  – Tous droits réservés©

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