Savoir vivre en couple | devenir parents episode5

Quelle impression cela fait-il de devenir parents ?

Savoir vivre en couple | devenir parents episode5

IL : la naissance de nos enfants a été une vraie fête. Le premier en plus était comme le symbole, le fruit direct de notre amour et je m’émerveillais de ce don extraordinaire de donner vie à un autre être humain.

ELLE : j’ai passé neuf mois à la fois comblée et en même temps vaguement inquiète pour le bébé que je portais. Après avoir arrêté de prendre la pilule, il a fallu un certain temps pour que je sois enceinte.

IL : nous nous demandions même s’il ne fallait pas envisager d’autres solutions.

ELLE : quand le test de grossesse a confirmé mon état, alors cela a été une grande joie.

IL : nous avons épluché tout ce qui nous tombait sous la main pour suivre au plus près l’évolution de notre futur bébé.

ELLE : nous avons appris que c’est le spermatozoïde le plus différent au niveau du patrimoine génétique qui réussit à pénétrer dans l’ovule et que tout le déroulement d’une grossesse est un miracle.

IL : nous étions conscients que Dieu nous faisait une grâce merveilleuse d’être les artisans d’une nouvelle vie  et de collaborer à l’œuvre de sa création en nous confiant «  la fabrication » d’un être humain.

ELLE :  je  savourais  ce  qui  se  passait  en  moi,  je  me  sentais  comblée dans tous les sens du terme et « pleine » d’amour pour mon mari et tous mes proches.

IL :  je  me  suis  senti  mûrir,  j’étais  responsable  de  deux  vies  précieuses et de la mienne aussi pour contribuer le mieux possible au bien-être de cette famille que Dieu me confiait.

ELLE : il était touchant dans ses petits soins pour moi, ses prévenances, ses inquiétudes à mon sujet. Quelquefois même, j’étais agacée car je me sentais en pleine forme, comblée, alors qu’il se comportait comme si j’étais malade ou une porcelaine fragile !

IL : tu avais quand même des malaises, surtout au début et aussi des sautes  d’humeur  et  j’avais  l’impression  parfois  d’être  maladroit  ou  même indésirable !

ELLE : en suivant ensemble les cours de préparation à l’accouchement, nous avons compris que tout cela était normal.

IL : et puis, un jour, ça a été le jour… ou plutôt la nuit ! Comme c’était le premier, nous avons attendu que les contractions soient plus rapprochées pour aller à l’hôpital, mais nous avions peur qu’il naisse avant que nous n’arrivions.

ELLE : le travail a été long, heureusement qu’IL était là, avec sa tendresse, sa présence rassurante et que durant tout l’accouchement, il est resté à mes côtés.

IL : je trouve que c’est traumatisant pour un mari de se sentir impuissant à soulager sa femme dans ce travail pénible qu’est un accouchement.

ELLE : pour moi, je n’étais préoccupée que de voir enfin cet enfant qui s’était  tissé  dans  mon  ventre  durant  tout  ce  temps  et  que  nous  n’avions  pu qu’imaginer.

IL : quand le bébé est né, je me suis d’abord précipité pour voir s’il ne lui  manquait  rien,  s’il  était normal.  Puis,  rassuré,  j’ai  goûté  avec  ma  femme, autour du bébé, le sentiment jubilatoire d’avoir créé avec l’aide de Dieu, un être humain.

ELLE : j’étais émerveillée d’avoir été capable de faire quelque chose de si beau, c’est vraiment une expérience indicible, comme si on était porté plus haut que terre, quelque part dans le ciel.

IL : il a fallu bien vite revenir sur terre avec le retour à la maison et les rythmes quotidiens bouleversés. Entre l’activité professionnelle, la participation aux soins du bébé, le souci pour ma femme quand même fatiguée, les relations « extérieures », il n’y avait plus beaucoup de temps pour nous deux.

ELLE : j’étais complètement absorbée par le bébé, non seulement par les soins, mais en cherchant conseil partout pour être une mère parfaite. Je désirais que  ma  mère  soit  plus  présente  pour  m’aider  et  me  conseiller,  mais  j’avais l’impression qu’elle voulait me prendre mon bébé.

IL : moi, je la trouvais trop présente et même envahissante pour notre intimité  de  couple.  Même  si  je  comprenais  qu’elle  était  « pratique »,  elle  me dérangeait dans mon désir de construire notre petite familleà trois. Elle était comme un intrus.

ELLE :  elle  m’a  bien  aidée,  même  si  elle  en  faisait  trop  parfois  en  me donnant le sentiment qu’elle seule avait droit au titre de  « mère » et que moi j’étais toujours la petite fille inexpérimentée ou maladroite.

IL : elle a malgré tout su rester discrète et prendre sa place de « grand-mère », ce qu’elle a assumé avec beaucoup de joie et de disponibilité.

ELLE :  quand  nous  nous  sommes  retrouvés  à  trois,  nous  avons  pris vraiment conscience que nous avions un rôle important à assumer, en plus de celui d’époux, celui de parents.

IL : je ne me suis pas senti tout de suite père. J’étais un peu désorienté, frustré et même jaloux du bébé qui me prenait toute ma femme. J’avoue qu’il y a eu pour moi un moment de flottement, d’incertitude quant à mon «  utilité » dans cette bulle qui semblait pouvoir fonctionner sans moi, tant était grande la symbiose mère enfant.

ELLE : absorbée par mon bébé et comblée par le sentiment qu’il avait besoin de moi de façon exclusive et permanente, je n’ai pas vu le désarroi de mon mari.

IL : c’est vrai que j’ai eu l’impression quelquefois que je n’étais rien de plus pour toi que l’aîné des enfants et qu’en tant que mère tu étais encore plus exigeante à mon égard.

ELLE : le bébé était le centre du monde, tout tournait autour de lui. Je reconnais  avoir inconsciemment  mis  bébé  et  mari  dans  le  même  panier  au niveau des soins.

IL :  ce  n’est  qu’à  partir  du  moment  où  le  bébé  s’est  éveillé,  qu’il  a commencé à participer à ce que nous faisions pour lui et à nous gratifier de ses sourires ou de ses gazouillis ou à nous assourdir de ses cris ou hurlements quand nous ne réagissions pas immédiatement à ses demandes, que j’ai commencé à me sentir « père ».

ELLE :  nous  étions  d’accord  tous  les  deux  pour  dire  que  nous  avions fabriqué une petite merveille. Je trouvais exaltant mon nouveau rôle de mère, je me sentais comblée. La naissance de nos autres enfants a toujours été un événement miraculeux et merveilleux.

NOUS : Une grossesse commence dès l’implantation dans l’utérus d’un œuf fécondé et se déroule en plusieurs étapes jusqu’à son terme. Dès un mois, les fibres du cœur de l’embryon commencent à battre. À trois mois, le placenta acquiert son autonomie hormonale et l’embryon devient un fœtus. Vers quatre mois et demi, les mouvements du fœtus peuvent être perçus. À partir du cinquième mois, commence la construction du système nerveux, puis, au sixième mois, le système respiratoire commence à être fonctionnel. Les  modifications  du  corps  maternel  pour  s’adapter  aux  différentes étapes de la gestation sont tout à fait extraordinaires et ont des résonances sur son psychisme dans ses dimensions sociales, affectives et émotionnelles. Lorsqu’elle vit bien sa grossesse, la mère accepte les différents inconforts liés à son état, car elle sait que ce n’est pas une maladie, mais un phénomène naturel.

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Malgré tout elle doit garder à l’esprit qu’il s’agit d’un véritable travail qui se réalise dans son corps et qu’elle doit veiller à ne pas présumer de ses forces et à se reposer. Les  cours  de  préparation  à  l’accouchement  apprennent  à  la  femme  à diminuer les excitations sensorielles qui parviennent à son cerveau. Instruite des différentes étapes de l’accouchement, elle peut évacuer par la parole ses craintes, ses peurs, son anxiété et exercer un contrôle sur ce qui se passe. De  cette  façon,  elle  coopère  activement  à  l’arrivée  au  monde  de  son bébé.

Si  son  mari  est  à  ses  côtés  pour  l’entourer,  lui  parler,  l’aider  dans  son travail, les douleurs seront vite oubliées et la joie de la naissance sera d’autant plus savoureuse. L’allaitement maternel a des avantages inestimables aussi bien pour la mère  qui  se  remet  plus  vite  de  la  grossesse  et  de  l’accouchement  que  pour le  bébé  qui  en  bénéficie  sur  tous  les  plans  : physiques, physiologiques  et psychiques. Sans oublier toute la dimension affective qui tisse un lien solide entre la  mère  et  l’enfant  et  contribuera  plus  tard  pour  celui-ci,  à  son  équilibre psychoaffectif indispensable à son adaptation sociale. L’arrivée  du  premier  enfant  marque  le  passage  du  statut  de  couple  à celui de famille.

C’est un moment de bonheur et d’émerveillement, qui cimente l’amour entre les époux. La présence attentionnée du papa vis-à-vis de la maman est essentielle pour le bien-être de tous. Son aide pour les soins au bébé est très appréciée, c’est ainsi qu’il prendra conscience de son rôle qui est irremplaçable. La relation de couple doit rester première et chacun veillera à garder sa vraie place en laissant l’enfant dans sa position d’enfant et en gardant l’unité conjugale face à lui et cela dès sa naissance. Pour ce qui est de l’éducation, le cadre est posé quand l’adulte sait dire « non » toutes les fois où c’est nécessaire et qu’il s’y tient fermement pour le bien de l’enfant et pour lui apprendre à bien se comporter plus tard dans la société qui est la sienne. L’enfant doit apprendre à obéir à ses parents (ou à leurs représentants quand  ils  ne  sont  pas  là)  non  par  crainte  de  la  punition,  mais  parce qu’il comprend que ce qu’ils lui demandent est bon pour lui et le préserve de graves difficultés ou dangers.

Il écoutera leurs conseils parce qu’il a confiance en eux avec la conviction qu’ils  recherchent  son  bien,  pour  leur  faire  plaisir,  pour  leur  manifester  son amour en reconnaissance de leur amour pour lui. Ainsi, il prend sa place dans le foyer et non pas toute la place, au détriment des autres et parfois du père. En  gardant  la  sienne,  il  peut  respecter  celle  des  autres,  en  prenant conscience qu’il n’est pas le centre du monde, que d’autres existent aussi, en dehors de lui. C’est à cette condition qu’il peut affirmer sa personnalité et désirer devenir grand. Les parents sont là pour éduquer, c’est-à-dire élever vers la vie adulte leur enfant. Ils ont à indiquer ce qu’il a à faire, ce qu’il peut ou ne peut pas faire, ce qu’il a le droit ou non d’exiger. L’amour  doit  sous-tendre  l’éducation  et  l’exercice  de  l’autorité  qui  ne peut s’exercer sans respect des personnes. C’est l’amour qui allègera certaines exigences en persuadant l’enfant que ses parents ne cherchent pas à exercer un pouvoir sur lui mais à répondre à ses besoins et à le protéger de ce qui pourrait lui nuire.

Il est très important, dès le départ, d’apprendre à l’enfant à s’exprimer, à dire ce qu’il ressent. Il le fera s’il voit que c’est une habitude instaurée entre ses parents et que même en cas de désaccord, ils parviennent à trouver un terrain d’entente.

Odile Chauvet- Tous droits réservés

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